Guide Médical
Les maladies
J'ai peut être une IST, Infection Sexuellement Transmissible : que faire ?
Ces maladies correspondent à des infections transmises au moment des rapports sexuels. Lorsqu’elles sont traitées à temps, elles guérissent habituellement sans séquelles et n’entrainent pas de complications. Leur prévention est essentielle.
De quoi s’agit-il ?
Ces infections sont dues à des agents (bactéries, virus) dont la transmission se fait exclusivement ou préférentiellement par voie sexuelle. Les agents en cause sont nombreux : papillomavirus, gonocoque, herpès virus, virus du sida, par exemple. Ces infections sont présentes sans forcément entraîner des signes cliniques (symptômes) ce qui en favorise leur transmission d’un individu à l’autre. Leur présence, lorsqu’elle est confirmée, nécessite le traitement de la personne infectée mais aussi la prise en charge du ou des partenaires.
Différentes catégories de populations sont concernées par ces IST(Infections Sexuellement Transmissibles).
A titre d’exemple, les infections à Chlamydiae, à papillomavirus et celles dues à l’herpès virus se rencontrent dans la population générale donc chez tout le monde. L’infection à VIH, les gonococcies (plus communément appelée blennorragies), la syphilis, la lymphogranulomatose vénérienne et l’hépatite B, concernent avant tout la population homosexuelle masculine, les migrants issus d’Afrique subsaharienne et d’Asie du sud, et les usagers de drogue.
Est-ce fréquent ?
Ces dernières années, le nombre de personnes concernées ne cesse d’augmenter et ce, quel que soit le type d’infection. L’infection à Chlamydiae trachomatis (CT) est ainsi l’IST la plus fréquente. Elle se rencontre chez la femme notamment entre 18 et 24 ans. Les infections à papillomavirus sont elles aussi très fréquentes chez la femme jeune : au moins une femme sexuellement active sur deux sera exposée au cours de sa vie. En France, entre 2013 et 2015, le nombre de gonococcies a augmenté d'environ 100% chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), de 32% chez les femmes hétérosexuelles et de 8% chez les hommes hétérosexuels. Les cas de syphilis continuent également d’augmenter. Enfin, au total, près de 6 000 personnes ont été nouvellement contaminées par le VIH en France en 2015.
Comment savoir si je suis atteint(e) ?
Les manifestations peuvent être discrètes voire absentes et concernent, lorsqu’elles sont présentes, les organes génitaux (vagin, pénis, voire rectum). Une gêne, une démangeaison, une douleur, un écoulement anormal, une odeur inhabituelle sont des signes qui doivent vous alerter et vous inciter à consulter votre médecin. Parfois des signes associés peuvent exister : fièvre, fatigue, éruptions sur la peau.
Y a-t-il un risque de complications ?
Ces infections sont potentiellement graves avec un risque vital : c’est le cas du VIH/SIDA ou de l’hépatite virale B. L’infection à Chlamydiae peut avoir des conséquences par la suite, car elle augmente le risque de stérilité et de grossesses extra-utérines chez la femme qui a été infectée. Certaines de ces infections comme la syphilis et la gonococcie peuvent potentiellement favoriser la transmission du VIH.Donc le risque de complications existe.
Quelles sont les obligations réglementaires liées à ces maladies ?
L’infection par le VIH, comme l’hépatite B, est une maladie à déclaration obligatoire par le professionnel de santé auprès de l’Institut National de Veille Sanitaire. Ces déclarations sont anonymes.
La recherche d’une infection par le VIH, de l’hépatite B et de la syphilis est obligatoire dans le cadre d’un projet de grossesse.
Comment fait-on le diagnostic ?
En dehors du VIH,de l’hépatite B et de la syphilis qui nécessitent une prise de sang, c’est habituellement un prélèvement local au niveau de la région du corps concernée (écoulement, lésion…) qui permet une analyse au laboratoire pour confirmer le diagnostic.
Comment dois-je faire pour éviter une IST ?
Pour éviter une IST vous devez penser à utiliser un préservatif lors de vos relations sexuelles.
Pour l’hépatite B, une vaccination est proposée si vous êtes une personne à risque (usagers de drogues, hémodialysés chroniques, transfusés chroniques, personnes hétérosexuelles ou homosexuelles avec des partenaires multiples et/ou une IST récente).
Une vaccination contre certains papillomavirus est disponible, pour les adolescentes de 11 à 14 ans avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans inclus.
Auprès de qui puis-je m’adresser pour un dépistage ?
Vous pouvez vous adresser à votre médecin traitant ou à un dermato-vénérologue mais aussi aux Cegidd (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic) qui peuvent effectuer gratuitement le dépistage et le diagnostic du VIH, des hépatites B et C et des IST.
Les centres de PMI (Prévention Maternelle et Infantile) et CPEF (Centres de Planification ou d’Education Familiale) peuvent aussi vous proposer un dépistage gratuit.
Enfin, si vous souhaitez réaliser un auto-test de dépistage de l’infection par le VIH, vous pouvez vous adresser à votre pharmacien. En effet, ces tests, qui peuvent être réalisés et interprétés par la personne elle-même dans le lieu de son choix, sont en vente libre en pharmacie ou sur internet. Sida Info Service.org propose une liste- non exhaustive- des sites effectuant cette vente en ligne (http://www.sida-info-service.org/?OU-acheter-Autotest-VIH-sur-le-Net).
Ces autotests peuvent aussi être délivrés gratuitement dans un Centre Gratuit d'Information, de Dépistage et de Diagnostic (Cegidd) et par certains organismes et associations de prévention en addictologie. L'autotest est alors fourni après un premier entretien individuel soit dans les locaux de la strucutre ou dans les lieux d'intervention, soit par téléphone ou discussion en ligne. Dans le cas d'un entretien à distance, l'autotest peut éventuellement être envoyé par courrier.
L'autotest ne détecte que l’infection par le VIH et non les autres maladies transmissibles comme l’hépatite B ou C.
Si la personne est mineure, les examens et les traitements sont gratuits et anonymes.
Une IST (ou MST) est fréquente et évolue souvent de manière silencieuse. Elle peut augmenter le risque de transmission du VIH et peut engendrer chez la femme une stérilité voire une grossesse extra utérine. Sa prévention et son suivi sont donc essentiels.
La Prévention
Ma vie, mes habitudes, mon poids sous influence
Même si vous n’êtes pas en surpoids aujourd’hui, certaines de vos habitudes et votre mode de vie pourraient favoriser l’apparition d’un surpoids.
Quels facteurs peuvent avoir une incidence sur mon poids ?
Le principal facteur favorisant le surpoids est le déséquilibre alimentaire.
Si vous avez une forte attirance pour certains de ces aliments ou de ces boissons ou si vous en consommez souvent pour d’autres raisons, il faudrait tenter d’en prendre moins :
Aliments sucrés ou à base de sucres transformés (biscuits, bonbons, pâtisseries)
Aliments contenant des matières grasses (charcuterie, viandes grasses, fritures)
Plats industriels préparés (souvent riches en matières grasses, en sucres ou en sel)
Sodas, jus de fruits
Boissons alcoolisées
Posez-vous aussi des questions sur la façon dont vous prenez vos repas, car certaines habitudes favorisent la prise de poids. Il faudrait commencer à manger différemment.
Vous prenez vos repas plutôt rapidement,
Vous aimez vous servir de belles portions de plats,
Vous mangez souvent devant la télévision, avec votre ordinateur, votre téléphone mobile sous les yeux, ou en lisant un livre ou un journal,
Vous mangez souvent debout…
Si vous manquez de sommeil ou si la qualité de votre sommeil est mauvaise, un déséquilibre hormonal s’installe et augmente votre appétit durant la journée en développant une préférence pour les aliments sucrés. Il faudrait parler de vos problèmes de sommeil avec votre médecin.
Enfin, le manque d’activité physique peut entraîner un surpoids à long terme car s’il ne dépense pas assez d’énergie, votre organisme stocke les sucres et renforce les graisses. Il faudrait être plus actif.
Que devrais-je changer dans mon alimentation ?
Dans les lignes qui suivent, vous trouverez quelques suggestions pour changer votre alimentation. Nous vous conseillons de changer vos mauvaises habitudes par étapes : un seul changement à la fois. Puis lorsqu’il vous semblera qu’un premier changement est bien ancré, vous vous lancerez dans une seconde étape.
Quelques pistes pour le changement :
consommez des légumes à tous les repas,
remplacez les desserts sucrés par des fruits,
consommez des féculents (riz, pâtes, pain, légumes secs) à chaque repas, en quantité modérée, en privilégiant les céréales complètes,
consommez des produits laitiers de préférence demi-écrémés trois fois par jour, laits de chèvre ou de vache,
consommez de la viande, du poisson ou des œufs une à deux fois par jour, mais toujours en moins grande quantité que les légumes qui les accompagnent, limitez la consommation de matière grasse, de produits sucrés et de sel,
évitez les boissons sucrées comme les sodas, même light, ainsi que les jus de fruits qui sont également très sucrés et remplacez-les par au moins 1,5 litre d’eau plate ou gazeuse par jour.
Faites en sorte de prendre trois repas équilibrés par jour et évitez de grignoter dans la journée. Manger en petite quantité toute la journée plutôt qu’au cours de repas complets à heures régulières favoriserait la prise de poids.
Enfin, prenez le temps de manger dans le calme en éliminant les sollicitations extérieures (télévision, ordinateur, smartphone…), pensez à bien mâcher vos aliments, ainsi vous apprécierez votre nourriture et vous ne mangerez que ce dont votre corps à besoin.
Si vous devez manger à l’extérieur pour des raisons professionnelles par exemple, essayez de manger assis, même si vous ne prenez qu’un sandwich.
Quelle activité physique devrais-je faire ?
Il est conseillé de pratiquer une activité physique régulièrement, mais il ne s’agit pas obligatoirement de faire du sport. Il faut être actif.
De nombreuses activités physiques sont bénéfiques : vous pouvez marcher pour aller faire des courses, prendre l’escalier au lieu de l’ascenseur, jardiner, bricoler, ramasser du bois, jouer à la pétanque… Pensez à les combiner et à vous déplacer à pied chaque jour dès que vous le pouvez. Une astuce : ayez petit à petit une activité physique régulière et modérée tous les jours et si possible une activité plus intensive 2 fois par semaine.
En plus de vous aider à contrôler votre poids en consommant vos apports énergétiques, l’exercice réduit vos risques de développer une maladie cardiovasculaire ainsi que l’anxiété et le stress, autres facteurs de prise de poids.
Faire de l’exercice vous aidera aussi à trouver un sommeil de qualité, nécessaire pour équilibrer la libération des hormones responsables des sensations de faim et de satiété. Cet équilibre hormonal limite les fringales et le grignotage durant la journée.
Conseils pratiques
J'ai mal au dos de façon chronique
Le plus souvent, un mal de dos évolue favorablement en moins de 2 mois. Parfois, il persiste plus de trois mois, ou réapparaît souvent : il devient alors chronique. Une prise en charge adaptée est nécessaire pour améliorer cette situation.
Qu'est-ce qu'une lombalgie chronique a de particulier ?
Dans 1 cas sur 4, le mal de dos persiste au-delà de 3 mois. A ce stade, on estime qu'il ne s'agit plus d'une douleur ponctuelle, mais d'un problème chronique. La cause et le traitement sont différents du classique « tour de reins ».
Comment un mal de dos peut-il s'installer ?
Lors d'un faux mouvement, une lésion (contracture) peut apparaître. Elle a pour conséquence une douleur qui disparaît une fois cette lésion réparée.
Lorsque la douleur persiste, c'est qu'il y a d'autres raisons. Il faut alors rechercher dans :
les habitudes de vie : activités, marche, lit (position couchée), fauteuil ou canapé (positions assises).
le type de travail : port de charges lourdes dans les métiers du bâtiment, les représentants qui passent de longues heures au volant, la station debout dans des métiers comme la coiffure, la vente, etc.
l'environnement au travail : l'insatisfaction au travail, les contraintes de la hiérarchie, le stress, les changements de poste...
les difficultés personnelles : conjugales, économiques...
la santé : troubles du sommeil, nervosité, anxiété, tension, autres problèmes de santé (maladie)...
Que faire pour stopper mon mal de dos ?
Contrairement à une idée reçue, il faut savoir que le repos est déconseillé, car il participe à l'entretien de la douleur.
Il est donc nécessaire que vous poursuiviez, dans la mesure du possible, votre travail. En revanche, il est nécessaire d'identifier rapidement la cause de la douleur et de tenter d'y remédier. Des études ont montré qu'un simple aménagement du poste de travail peu ergonomique pouvait mettre fin à cette lombalgie chronique.
C'est le médecin traitant en relation avec le médecin du travail qui motivera la demande de cet aménagement du poste de travail, ou une éventuelle mutation dans un autre secteur où le travail est moins pénible. Un dossier MDPH pour permettre de reconnaître votre handicap à ce poste de travail pourrait même être proposé.
Puis-je prendre des médicaments contre la douleur ?
Oui. Des médicaments contre la douleur et les contractures musculaires peuvent vous soulager. Attention, ne prenez que ceux qui vous ont été prescrits pour ce mal de dos.
Puis-je porter une ceinture lombaire ?
Le port d'une ceinture lombaire peut améliorer votre confort, mais elle n'empêche pas la réapparition de la douleur. Elle a un rôle d'apprentissage des bonnes postures. Elle peut cependant vous donner une fausse sensation de sécurité et vous pousser à faire des gestes nocifs pour votre dos.
Dois-je arrêter le sport ?
Non. Il est conseillé de pratiquer une activité sportive pour muscler votre dos et limiter le risque de réapparition de la douleur. Il est préférable de choisir un sport doux tel que la natation, le vélo, la marche ou la gymnastique dans une structure adaptée. Rappelez-vous que, quelles que soient l'activité physique et l'intensité avec laquelle vous la pratiquez, il est nécessaire de bien vous échauffer avant.
Y a-t-il des gestes à éviter ?
Abstenez-vous de toute activité vous obligeant à vous pencher ou à vous tourner fréquemment. N'hésitez pas à demander un réaménagement de votre bureau ou de votre poste de travail.
Evitez la conduite automobile sur de longues périodes. Si vous devez rester assis longtemps (en voiture, dans le train ou l'avion, devant la télévision...), calez bien votre dos à l'aide d'un coussin. Préférez les sièges droits aux canapés moelleux.
Surveillez votre posture lorsque vous soulevez un objet lourd : pliez les jambes et relevez-vous avec le dos bien droit.
Si vous avez le choix, préférez les sacs à porter en bandoulière plutôt qu'à bout de bras, sinon répartissez équitablement la charge entre les deux bras. Pensez aux sacs, chariots et valises à roulettes.
L'activité professionnelle est bien souvent en cause dans la persistance d'un mal de dos.
Le repos strict n'est souvent pas la bonne solution. Un réaménagement du poste de travail et une surveillance des gestes du quotidien s'impose. Pour vous aider à bien les réaliser, il existe des écoles du dos dont le but est de vous reconditionner à l'effort.